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Témoignage prenant de Simon Claeys, ami Mouscronnois, qui a visité la coopérative de café Dukunde au Rwanda d'où provient en grande partie le café Bio-Fairtrade que vous dégustez.

"J’ai eu la chance de visiter ce pays il y a 2 ans dont la coopérative de Dukunde, le café que François utilise dans son dernier mélange BIO-Fairtrade. J’en profite donc pour partager cette fantastique expérience vécue la bas et expliquer l’importance du café pour les paysans Rwandais.

Le relief de l’Est du Rwanda est très vallonné d’où son surnom, ce qui est excellent pour la culture du café mais pas pour la logistique. La plupart des villages sont seulement desservis par des pistes de terre empruntés à pied ou à vélo. Le café est cultivé par des paysans qui font pousser leurs caféiers sur de petites exploitations (200 à 800) avec différentes cultures de bananes, manioc, tomates, etc.

Nous avons discuté avec ces petits agriculteurs : leurs histoires sont incroyables. Bien sûr, les conséquences du génocide sont encore très présentes avec des familles décimées. La vie dans ces petits villages y est très simple : les gens échangent sur les marchés leur récolte pour pourvoir avoir une nourriture variée ou réparer leurs cases. Il n’y a qu’avec le café qu’ils arrivent à échanger leur récolte pour de l’argent. Une femme vivant seule était très fière de nous montrer le panneau solaire qu’elle avait pu acheter pour charger son téléphone et une petite radio. Cela lui permet maintenant d’être en contact avec son fils parti étudier en ville. Avec 600 arbres sur sa parcelle, elle pouvait économiser 400€ par an…

La coopérative de Dukunde est organisée autour de la station de lavage de café située au bord du lac Kivu. L’endroit est splendide avec seulement quelques bâtiments entourés de gigantesque table de séchage. Le café ne pousse qu’en altitude et en saison des pluies, alors que le café est mûr, les paysans amènent les baies dans des sacs de 50kg à vélo ou sur la tête sur une distance allant jusqu’à 20 kilomètres. Nous y étions pendant la saison sèche, il n’y avait pas beaucoup d’activité mais on nous a expliqué les différentes étapes de la transformation du café sur place. Arrivés à la coopérative, les baies sont alors triées pour ne garder que les plus mures. La pulpe est retirée et le café lavé à l’eau. Celui-ci est séché au soleil sur les énormes tables et les impuretés enlevé à la main avant d’être envoyé à Kigali. Ce processus de lavage est très important car il permet d’améliorer la qualité du café. Avant les récoltes étaient séchées dans les villages mais ce processus donne un café de faible qualité, assez amer qui ne pouvait pas être commercialisé. En plus des agronomes et techniciens employés toute l’année, la coopérative embauche énormément de personne à la journée pendant la récolte.

Ce voyage au Rwanda a été incroyable, le pays est splendide et les gens très accueillants. Bravo à François de faire connaitre ce café à ces clients. Il ne règlera pas les inégalités du monde mais je vous assure qu’il améliore le quotidien des personnes que nous avons rencontrés."

Simon Claeys